Cette année, la principale crainte des organisateurs se cristallisait sur la météo, car les jours précédents, il pleuvait des hallebardes. Cependant, comme par magie le ciel ne tombera pas sur la tête des valeureux concurrents. Au titre d’une explication, lyrique, Alain Comte, le président évoquera son prédécesseur : « De là-haut, Serge veut nous regarder et à écarter les nuages ». Toutefois, en l’absence d’ondées, les coureurs connaîtront le froid. Le mercure restera bloqué sur les 3 degrés et les athlètes Africains souffriront du froid. Tous, à l’issue de leur effort évoqueront cet aléa.
Pourtant, ils ne manquaient pas d’ambitions. Plusieurs envisageaient de passer sous les 2h10’, ou à défaut d’améliorer le record de l’épreuve, fixé à 2h11’34 chez les hommes et à 2h31’54, chez les féminines.

D’entrée un groupe de 9 unités, composés de Kényans et d’Ethiopiens, plus de Samir Baala prendra la poudre d’escampette et évoluera sur des bases de 2h09’ jusqu’au 10ième km, avant de se repositionner en vue des 2h10. Au semi marathon, ils demeureront encore 6 à y prétendre, tandis que Samir Baala avait déjà réduit la voilure, croisant ce point de passage en 1h09’, soit avec une minute de retard sur son objectif final de 2h16’. L’Alsacien aura beau tenter de s’accrocher, il s’étiolera au fil des km et finira par renoncer. Au 30ième km, le trio de tête, demeurait toujours sur les bas du record de l’épreuve, mais la fin de course s’avérera difficile pour ces protagonistes et l’allure fléchira. L’Ethiopien Ketema Amensisa, au 39ième km, moins entamé que les Kenyans David Toniok et Vincent Kiplagat parviendra à pousser une dernière accélération et à se débarrasser de ses adversaires. Au final, il l’emportera en 2h14’21. Il précède David Toniok, 2h15’22 et Vincent Kiplagat, 2h15’59’’.
Epuisé, le vainqueur déclarera : « Je me sentais bien durant le premier semi, mais après j’ai souffert du froid et cela m’a handicapé. Mais je suis content de cette victoire. »
Premier Français Mickael Thomas terminera 9ième en 2h22’25’’.

Du côté des féminines, la Kényane Elisabeth Chemweno se livrera à un cavalier seul, peu après le semi-marathon. Néanmoins, elle aussi connaîtra une baisse de régime durant la 2ième boucle. Elle coupera le finish en 2h34’52’et avouera : « Mon ambition consistait à battre le record de l’épreuve, mais moi aussi j’ai souffert du froid. Pourtant, ça fait 15 jours que je suis en France. Je voulais m’acclimater à cette température. » Elisabeth devance la Russe Anzhelika Averkova, 2h37’27 et sa compatriote Béatrice Omwanza, 2h41’37.
Au final, 453 coureurs finiront sous les 3 heures, 4801 en moins de 4 heures et 7019, en-dessous des 5 heures.

Classement Marathon de La Rochelle 2008