ETAPE N°4 : BA HALLOU – OUED AHSSIA – 75,5 km

Météo à 14h00 : 47,0 degrés et 11% d’hygrométrie

C’est évidemment le plat de résistance de l’épreuve, la journée mythique que tout le monde attend ou redoute, 75,5 kilomètres pour se mesurer au désert, et surtout pour se mesurer à soi-même. Une météo plutôt clémente finalement a permis aux deux vagues de coureurs de partir avec le sourire. Deux vagues de départ espacées de près de 3 heures. C’est l’occasion pour les plus « lents » d’admirer la foulée des premiers et, souvent, de s’arrêter pour les applaudir.

Le tour de force que constitue cette étape ne concerne pas seulement les coureurs. Du côté de l’organisation également, la mobilisation est totale pour une étape de nuit. Un rayon laser guide les coureurs, qui sont équipés de bâtons lumineux et de fusées de détresse. Les médecins et les contrôleurs sont placés sur six CP tout au long du parcours. Comme les coureurs, ils passeront une nuit blanche, rythmée par le passage des deux hélicos très sollicités. Aujourd’hui plus que jamais, la gestion de course est un véritable challenge. Certains souhaitent courir d’une traite, tandis que d’autre préfèreront profiter des trois derniers CP pour se reposer et s’alimenter.

Au niveau du parcours, on peut parler d’une étape en deux phases. Une première particulièrement difficile avec une terrible montée à 25% par endroits et une fin de course très plate et rectiligne, qui devrait donner lieu à une belle passe d’arme entre les plus rapide.

A l’arrivée, pourtant, il n’y aura que des vainqueurs.

Signalons la nouvelle victoire d’étape du Jordanien Al Aqra’, encore une fois suivi comme son ombre par le marocain Mohamad Ahansal. Cette longue étape, qu’il a gagné en 2006 face à Lahcen Ahansal, constituait sans doute sa plus belle chance de remonter au classement général.

Son attaque, comme hier, a été neutralisée par Mohamad, qui s’annonce finalement, sauf défaillance majeure, comme en route pour le titre.
La nuit précédan cette « étape de la peur » » a été perturbée par une véritable tempête de sable qui a secoué le bivouac près d’une heure. De nombreuse tentes concurrent se sont effondrées.
Témoignage de Patrick Craig (697), officier de police Irlandais : « je rêvais que je me battais avec Mohammed Ali, et ca m’a réveillé; je me battais en fait avec ma tente !!».

Vous pouvez suivre la course en direct en allant sur la page suivi du MDS 2008