En décrochant haut la main, samedi, le titre de la 21è édition du Marathon des Sables, le Marocain Lahcen Ahansal perpétue une saga de dix ans faite d’aventures, de défis et de victoires.

Les frères Ahansal, Lahcen (1997, 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005 et 2006) et Mohamad (1998), scellent ainsi une décennie de mainmise sur une compétition des plus extrêmes: une course de près de 245 km disputée à pied sur six étapes de 20 à 80 km et en autosuffisance alimentaire, et dont l’itinéraire emprunte toutes sortes de terrains. Pourtant, la tâche n’a pas été des plus faciles cette année. Plusieurs prétendants ont entamé ces joutes avec l’ambition de mettre fin au règne des frères Ahansal. Il s’agit, entre autres, des Marocains Hassan Oulmyr, Lhoucine Akedhar, Mustafa Ait Amar, Mohamed Rédouan et Abderrahman Maliki et des Jordaniens Salameh Al Aqra et Mohammad Al Swaiti. Conscient des prétentions de ses concurrents, Lahcen ne fait pas de détail et frappe fort dès la 1ère étape (28 km) entre Aït Saadane et Rich Merzoug, pourtant qualifiée de simple « mise en jambe ». Pour lui, toutes les étapes, quels que soient leur distance et leur itinéraire, sont importantes et doivent être préparées comme il faut. Lahcen va récidiver en s’imposant lors de la deuxième étape (35 km), entre Rich Merzoug et Ma’der El Kebir, devançant le Jordanien Salameh Al Aqra et le Marocain Moulay Abderrahmane Maliki.

Le fait marquant de cette étape a été la concurrence acharnée des Jordaniens Al Aqra et Al Swaiti, qui ont suivi le rythme imposé par les Marocains et n’ont cédé que lors des derniers kilomètres, notamment devant la puissance et l’expérience de Lahcen Ahansal. Les grandes lignes d’un duel maroco-jordanien commencèrent alors à se profiler.